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Longue vie à la Colombe - PARTIE 1 
 
 
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EPISODE 35 : Un printemps à Roumanywood

 
 
 
 
TITRE: Les Merveilleux voyages de Roberto et Miss Maryl  
 
Dans : 
 
« Un Printemps à Roumanywood » (35-ième épisode) 
 
 
Amicalement et Fraternellement, Emilien Casali (Auteur) 
casali.emilien@wanadoo.fr 
 
 
 
 
 
 
 
Tous mes remerciements aux classes francophones qui ont participé au concours de dessins HIVER 2011 
 
 
 
Les élèves de Madame Maria Miflor 
Robert Opran, Alina Constantin, Amalia Militaru, Ana-maria cercelaru, Adeline Staicu, Daniela Ghita et Alexandra Mihai, Cristina Stoian, Miruna Firescu, Oana Dinca, Maria Manea, Ionut Pitiche, Larisa Dumitrascu, Geovanna Coada, Ana-Maria Balaure, 
 
 
 
Les élèves de la 5-ième classe de Madame Liliana Dervici (5-ième A) 
Simona Miron, Oana Teodora Rusan, Larisza Andreea Vlad, Ilinca Forna, Daria Claudia Dardai, Antonia Mihalca, Andrei Cezar Ionescu, Anda paula Sabau, Adrian Crisan, Andreea Cicireaga, Ilinca Petra Master, Matei C. Codreanu, Diana Chitan, Alex tarau, Alexandru Casian Iacob, Iulia Iacob, Daniela Baran, Oana Muresan, Ionut Lupu, Tudor Pascalau, Daniel Demian, Razvan Popescu 
 
 
 
 
Les élèves de Madame Rodica calota 
Miruna Poienaru, Daniela Patrut 
 
 
Les élèves de Madame Liliana Grosu 
Emanuel Dumitrescu 
 
 
Les élèves de Madame Giovana Dinca 
Mariana Turbureanu, Mihaela Botezatu, 
 
 
Les élèves de Madame Corina Fenichiu 
Alina David, Camelia Ardelean 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
 
 
 
 
Un nuage de fumée rose se dissipe lentement… 
 
Au lever du jour… 
 
L’action se déroule le 1 mars 2010 à Targoviste (Roumanie) dans la chambre de Emanuel « Wonder Plume » lequel est sagement endormi dans son grand lit… 
 
Le soleil brille et sourit à travers la fenêtre… 
 
Au dessus du lit d’Emanuel « Wonder Plume » est accrochée une attestation sur laquelle est mentionnée « Vainqueur du concours de dessins Hiver 2010 - Les Couleurs de la chance » 
 
Une paire de lunette est placée sur la commode près du lit… 
 
MARTISOARA, qui est placée sous le lit de Emanuel 
Réveille-toi, Emi « Wonder Plume » ! (Elle secoue le lit) 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", lève la tête 
Qui ? Que ? Quoi ? Que se passe-t-il ?... pourtant, le réveil n’a pas sonné !?… laisse-moi dormir encore un peu, maman... je t’en prie…  
 
MARTISOARA, secoue le lit 
L’heure de vérité approche, joli coeur !  
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
Le réveil n’a pas encore sonné. Laisse-moi dormir, maman, s’il te plait. 
 
MARTISOARA, secoue le lit 
Nous devons quitter Targoviste sans plus tarder.  
 
EMANUEL "WONDER PLUME", lève la tête 
Quelle heure est-il, maman ? Tu veux bien fermer les rideaux, les rayons du soleil m’aveuglent. S’il… te… plait. 
 
 
 
 
 
MARTISOARA, sort de dessous du lit avec un bouquet de fleur dans une main et dans l’autre un parapluie rose fermé  
Laisse entrer le soleil en toi !  
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
Plus tard. 
 
MARTISOARA un bouquet de fleur dans une main et dans l’autre un parapluie rose fermé 
Allez, allez, debout Monsieur l’artiste ! Tu es attendu. 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sursaute 
Où ça ? Mais… tu… tu n’es pas ma mère ! Que fais-tu dans ma chambre ? 
 
MARTISOARA 
Je suis venue te faire un petit « coucou ». 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", se saisit de sa paire de lunette 
Je t’en supplie, sors d’ici immédiatement, ma mère va te surprendre. Oh la la la la la ! C’est de la folie !  
 
MARTISOARA, lui tend la main 
Enchanté de faire ta connaissance, « Emi » ! Je me présente, je suis Marisoara la petite princesse qui annonce la venue du printemps le premier mars de chaque année. Bon, alors, tu attends quoi pour me faire le baisemain ? C’est pour la prochaine lune ? 
 
 
 
 
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
C'est-à-dire que personne ne m’a appris à faire le baisemain.  
 
MARTISOARA, lui tend la main 
C’est une marque de respect et de courtoisie envers la gente féminine. 
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
Mais enfin… les garçons de mon age ne font plus le baisemain de nos jours. C’est un truc pour les vieux. 
 
MARTISOARA 
Pas du tout, pas du tout ! Au cours des prochaines heures, je t’apprendrai à devenir un galant homme. (Elle observe l’attestation accrochée au mur) Alors comme ça, tu as remporté le concours de dessins cet hiver. Félicitations, mon grand !  
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez 
Je ne suis pas le seul à l’avoir remporté… enfin… disons que je suis ex aequo avec d’autres dessinateurs…  
 
MARTISOARA 
Je suis au courant.  
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez 
Le plus dur est encore à venir : « remporter le Grand prix Excellence des Compagnons Balladins du mois de mai. »  
 
MARTISOARA 
Ce n’est pas gagné, je te l’accorde. Ce sera le suspens total jusqu’au bout. 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez 
Dis donc, princesse,... tu n’es tout de même pas venue dans ma chambre pour « remuer le couteau dans la plaie »… déjà que ma patience a des limites. 
 
MARTISOARA, sourit  
Il faut souffrir pour être beau, mon garçon.  
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez 
Ça m’énerve ! Ça m’énerve ! Ça m’énerve ! Tu n’as pas l’air de te rendre compte de la situation dans laquelle je suis, ma belle !?  
 
MARTISOARA, sourit  
Reste confiant. Tout va bien se passer.  
 
EMANUEL"WONDER PLUME" 
Ça fait 6 mois que j’attends mon heure de gloire.  
 
MARTISOARA, chante et danse sur le lit (carrosse) le sourire aux lèvres 
« C’est au printemps que tous les espoirs sont permis, 
C’est au printemps que rejaillissent la colombe et les sourires 
Et qu’apparaissent les hirondelles sur les feuilles des branches ! 
 
C’est au printemps de Roumanywood que la nature revit 
C’est au printemps que les joyeux poètes jouent de la lyre 
Et qu’approche à grand pas le Grand Prix excellence ! »  
 
 
 
 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez, se bouche les oreilles 
Ça m’énerve ! Je ne veux plus rien entendre. Sors de ma chambre, s’il te plait !  
 
MARTISOARA, lui caresse les cheveux 
Je comprends ton angoisse mon pauvre petit chou. 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", la larme à l’oeil, se débouche les oreilles 
De ma vie, je n’ai jamais participé à un festival aussi long.  
 
MARTISOARA, lui caresse les cheveux 
Effectivement, il s’agit du plus long festival de toute la Francophonie.  
 
EMANUEL "WONDER PLUME", la larme à l’oeil, se débouche les oreilles 
C’est de la folie ! Rends-toi compte… ça dure de septembre à mai. C’est pire qu’un marathon !  
 
MARTISOARA, lui caresse les cheveux 
Mais au bout de l’aventure seront sacrés les meilleurs Compagnons Balladins d’entre les meilleurs. La patience est une vertu qui conduit les hommes à progresser dans leur vie ? Elle te mènera ensuite jusqu’au bout de tes rêves si… du moins… tel est ton désire… il suffit de le vouloir… bon, qu’attends-tu pour retirer ton pyjama, Emi « Wonder Plume » ? « L’eau est en train de bouillir, le thé va être bientôt servi. »  
 
 
 
 
 
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
Comment connais-tu mon surnom ?  
 
MARTISOARA 
Tes compagnons de classe me l’ont révélé à l’école de Coresi. Tu es bien l’élève de Madame Liliana « G », n’est-ce pas ?  
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
Oui, en effet.  
 
MARTISOARA 
Dans ce cas, allons-y ! Ne faisons pas trop attendre nos amis de Roumanywood qui s’impatientent également.  
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
Qui ? Que ? Quoi ? Et pourquoi cela ? 
 
MARTISOARA 
Surprise ! Surprise !  
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez 
Je ne comprends rien à ton histoire !? Je préfère rester au lit. 
 
MARTISOARA, le parapluie dans une main et le bouquet de fleurs dans l’autre 
Je ne partirai pas d’ici sans toi. Dépêche-toi d’enfiler ton pantalon, joli coeur, on a de la route à faire.  
 
 
 
 
 
EMANUEL "WONDER PLUME", sa paire de lunettes sur le nez 
Ah la la la la ! Ma mère va s’inquiéter lorsqu’elle apprendra qu’une fille m’a enlevé de ma chambre ce matin. Ah la la la la ! Je risque de me faire gronder. Ah la la la la ! C’est vraiment de la folie ! 
 
Soudain le décors de la chambre se transforme pour céder sa place à celui d’un parc avec des balançoires et des tourniquets sur lesquels des petits enfants s‘amusent joyeusement… 
 
 
 
 
 
 
 
Le lit de Emanuel « Wonder Plume » s’est transformé en carrosse décapotable aux couleurs or et argent qui se déplace autour du parc à enfants tiré par une magnifique licorne…  
 
Des pétales de roses tombent du ciel… 
 
MARTISOARA, ouvre son parapluie rose ensuite 
En route pour Roumanywood !  
 
EMANUEL "WONDER PLUME" 
On va-t-on exactement, jolie licorne ?  
 
LA LICORNE 
Viens, je t'emmène... 
 
La licorne s’enfuit en tirant le carrosse avec pour passagers Martisoara et Emanuel « Wonder Plume » toujours en pyjama… 
 
 
FIN DU POLOGUE 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1  
 
 
 
Deux jours plus tard… de bon matin… 
 
L’action se déroule le 3 mars 2010 à Pitesti (Roumanie) dans la salle de bain de chez Ana « M » Wonder Plume… 
 
 
Ana « M » Wonder Plume se brosse les cheveux devant la glace tout en récitant un poème…  
 
Le temps est gris et nuageux à travers la fenêtre… on aperçoit dans les nuages la colombe avec Daniela « S » Belleplume sur son dos… 
 
A coté de la glace est accrochée une attestation sur laquelle est mentionnée « Vainqueur du concours de dessins Hiver 2010 - Les Couleurs de la chance » 
 
Soudain, le visage de Butterfly Rose (Papillon rose) apparaît derrière la fenêtre 
 
BUTTERFLY ROSE, frappe à la fenêtre 
Toc ! Toc ! Toc ! Ouvre-moi, Ana « M » ! C’est urgent !  
 
ANA « M » WONDER PLUME (la brosse à la main), se parlant à elle-même  
J’ai cru voir un papillon rose par la fenêtre !?... ou bien est-ce encore ton imagination, ma fille ?  
 
BUTTERFLY ROSE, frappe à la fenêtre  
Il va pleuvoir d’une minute à l’autre… je ne voudrais pas mouiller mes ailes, comprends-tu ? Je t’en prie, ma fille, ouvre la fenêtre et ne te fais point prier.  
 
ANA « M » WONDER PLUME, se brosse les cheveux, tout en se parlant à elle-même devant la glace 
Ne te laisse pas distraire l’esprit, ma fille. Tu sais bien que c’est seulement au milieu du printemps que les papillons surgissent sur le rebord de ta fenêtre. Ne fais pas attention à lui, ma fille, ce n’est qu’un mirage. Et puis, n’oublie pas que tu as une « INTERRO » en français avec Madame Mariana « D » ce matin et que tu dois connaître ton poème sur le bout des doigts. 
 
 
 
 
 
BUTTERFLY ROSE, frappe à la fenêtre 
Tu n’as rien à craindre, ma fille, ce n’est que moi, Butterfly Rose. 
 
ANA « M » WONDER PLUME, se brosse les cheveux, tout en se parlant à elle-même devant la glace 
Ne l’écoute pas, ma fille, reste concentrée sur ton texte.  
 
BUTTERFLY ROSE, frappe à la fenêtre 
Le printemps ne va pas tarder à faire son arrivée à Roumanywood. Moi aussi j’aimerais pouvoir me donner un coup de brosse sur les cheveux afin d’être la plus belle pour aller au bal. Je sens des gouttes de pluie… dépêche-toi d’ouvrir, voyons ! 
 
ANA « M » WONDER PLUME 
Mais que me raconte-t-elle ? Ce n’est pas encore le 21 mars…  
 
BUTTERFLY ROSE 
Laisse-moi rentrer dans ta salle de bain, s’il te plait. 
 
ANA « M » WONDER PLUME, ouvre la fenêtre 
Que me veux-tu au juste, papillon ? Tu vois bien que j’apprends ma leçon de français par cœur. Tu me déranges. 
 
BUTTERFLY ROSE, rentre rapidement dans la salle de bain et lui arrache la brosse des mains puis se coiffe les cheveux devant la glace 
Il faut se dépêcher, ma fille. Martisoara est en route pour Pitesti en compagnie du joli cœur. Nous devons nous faire belles pour lui.  
 
 
 
 
ANA « M » WONDER PLUME 
Et mon cours de français dans tout ça ?  
 
BUTTERFLY ROSE, se coiffe les cheveux devant la glace 
Justement, c’est en rapport avec ton cours de français. Je t’expliquerai plus tard. Tu passes ton examen ce matin, c’est bien ça ?  
 
ANA « M » WONDER PLUME 
C’est vraiment toi, Butterfly Rose ?  
 
BUTTERFLY ROSE, brosse les cheveux de Ana « M » 
Tu es prête à décoller d’ici, Wonder Plume ? 
 
ANA « M » WONDER PLUME 
C’est vraiment toi, je ne rêve pas ?  
 
BUTTERFLY ROSE, brosse les cheveux de Ana « M » 
Il faut que tu sois belle pour la venue du joli cœur.  
 
ANA « M » WONDER PLUME 
Quel joli cœur ? Je te trouve bien excitée, ma jolie. 
 
BUTTERFLY ROSE, brosse les cheveux de Ana « M » 
Tu devrais plutôt dire : « amoureuse de la vie ! » Tu verras, ma fille, Emi « Wonder Plume » ressemble trait pour trait au célèbre apprenti sorcier du pensionnat de Poudlard… à condition qu’il garde ses lunettes sur le nez. Je suis certaine qu’il te plaira. 
 
 
 
ANA « M » WONDER PLUME 
Mais je n’ai pas l’intention de me fiancer.  
 
BUTTERFLY ROSE, brosse les cheveux de Ana « M » 
Il n’est pas question que tu te fiances avec lui, ma fille. Tu vas simplement souhaiter la bienvenue à ce galant gentilhomme avec les us et coutumes de ton pays, ok ? Son carrosse d’or sera en ville d’une seconde à l’autre. (Elle sort sa baguette magique de dessous ses ailes qu’elle secoue) Et maintenant, je vais enfiler une jolie robe !  
 
 
 
 
 
Soudain, Butterfly Rose prend une forme humaine, vêtue d’une jolie robe rose et portant un masque en forme de papillon rose  
 
ANA « M » WONDER PLUME  
Ouahou ! Ouahou ! Ouahou ! Quelle jolie femme que tu fais là ! J’espère que tes ailes ne vont pas trop te manquer ? 
 
BUTTERFLY ROSE 
Pour une fois, je saurai m’en passer. Une fois n’est pas coutume. Et puis,… et puis, je ne sais pas comment l’expliquer, mais aujourd’hui, je me sens miraculée. Quelle chance de pouvoir être une femme ! Et quand je mets une nouvelle robe, je mets vraiment une nouvelle robe… aujourd’hui, je suis amoureuse de la vie ! Et c’est ainsi qu’au cours du printemps, je vais pouvoir me confondre à la populace.  
 
 
 
ANA « M » WONDER PLUME  
Si j’avais su que tu allais débarquer dans ma chambre, j’aurai préparé un gâteau en ton honneur, Butterfly Rose.  
 
BUTTERFLY ROSE, sort sa baguette magique de dessous son aile qu’elle secoue 
Ce n’est pas nécessaire, ma fille, j’ai tout prévu.  
 
Butterfly Rose fait apparaître une boite en forme de cœur dans les main de Ana « M »… 
 
ANA « M » WONDER PLUME, la boite en forme de cœur à la main 
De quoi s’agit-il ? 
 
 
 
 
 
BUTTERFLY ROSE, la baguette magique à la main  
Cette boite renferme des bonbons au chocolat et à la cerise en forme de petit cœur que tu offriras à tous les enfants que tu rencontreras sur ton chemin en leur souhaitant « tout le bonheur du monde ! ».  
 
ANA « M » WONDER PLUME, la boite en forme de cœur à la main 
J’ignore où tu veux en venir, Butterfly Rose… mais ton histoire commence à me plaire. Je sens qu’on va bien s’éclater ensemble. Youpi !  
 
BUTTERFLY ROSE, secoue sa baguette magique  
Raison de plus pour que tu portes la tenue de circonstance. Aucun détail ne doit être négligés pour la venue du printemps à Roumanywood. 
 
Ana « M » se métamorphose en papillon arc-en-ciel…  
 
ANA « M » WONDER PLUME (métamorphosée en papillon arc-en-ciel), la boite en forme de cœur à la main 
Tu as raison ! Qu’est-ce qu’on attend pour être joyeux ? Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête ?  
 
 
 
 
 
BUTTERFLY ROSE, ouvre la fenêtre  
Après vous, Butterfly Arc-en-ciel ! Le temps est venu de partir à la conquête des étoiles !  
 
ANA « M » WONDER PLUME (papillon arc-en-ciel), la boite en forme de cœur à la main 
« Que les étoiles éclairent notre chemin ! » (Elle s’envole par la fenêtre) 
 
BUTTERFLY ROSE, s’envole par la fenêtre 
Laissez-nous danser ! Laissez entrer le soleil ! Let’s the children play ! 
 
ANA « M » WONDER PLUME (papillon arc-en-ciel), la boite en forme de cœur à la main 
En route pour Roumanywood !  
 
Les deux papillons s’envolent par la fenêtre…  
 
Un nuage de fumée bleu envahit l’espace… 
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2  
 
Le nuage de fumée bleu se dissipe…  
 
3 mars 2010… Midi au cadran de l’horloge de l’église... 
 
L’action se déroule sur la Place Vasile Milea à pitesti…  
 
Le temps est gris pluvieux avec un ciel nuageux… 
 
Quelques gens manifestent sur la Place avec des pancartes à la main et d’autres des parapluies à la main…  
 
On aperçoit un arrêt d’autobus au bout de la place… 
 
On aperçoit dans le ciel la « Renaissance 2 », magnifique zeppelin en forme de château qui vole dans les nuages…  
 
 
 
La Segnorita Adriana (qui porte des lunettes de soleil et un parapluie à la main) surgit sur la Place, suivie de Sylvestre qui pousse une énorme malle à roulettes…  
 
SYLVESTRE, pousse l’énorme malle à roulettes  
C’est le délire ! Mon dieu que cette malle est lourde ! Je n’en peux plus, Segnorita Adriana ! C’est encore loin l’Eldorado ?  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette de soleil et parapluie), surgit sur la place, suivie de Sylvestre qui pousse une énorme malle à roulette 
Nous ne sommes plus très loin de l’arrêt d’autobus, Sylvestre. La bohémienne de la gare a dit qu’il se trouvait au bout de la Place Vasile Milea. Dépêchez-vous, on y est presque !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), s’arrête de pousser l’énorme malle 
Je vous préviens, mon cœur va lâcher. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Allez ! Allez ! Bouge-vous un peu les fesses, Mister Postman ! 
 
SYLVESTRE (essoufflé), secoue sa casquette 
J’abandonne, je n’ai plus de force. Et puis… avec cette pluie, ça n’arrange pas trop les choses… 
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette de soleil et parapluie à la main) 
Secouez-vous un peu, facteur ! Ce n’est pas le moment de déposer les armes.  
 
SYLVESTRE (essoufflé), secoue sa casquette 
Une seconde…. vous permettez que je reprenne mon souffle… je crois bien que j’ai choppé des crampes aux bras. Dites-moi, vous transportez un bœuf à l’intérieur ? Mon dieu que c’est lourd ! 
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Seulement mes effets personnels : robes, blousons, pantalons, etcetera, etcetera et pleins de surprises. Pourquoi ? Il y a un problème ? 
 
SYLVESTRE (essoufflé), secoue sa casquette 
Vous êtes certaine de ne pas avoir emportée des meubles en chênes avec vous ? Cette malle pèse au moins une tonne !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Vous allez voir, ça va vous faire des biceps. Courage, Sylvestre, nous ne sommes plus très loin du but.  
 
SYLVESTRE (essoufflé), pousse l’énorme malle à roulettes  
Mon dieu que cette malle est lourde !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Justement, j’aperçois l’arrêt d’autobus à cent mètres.  
 
SYLVESTRE (essoufflé), pousse l’énorme malle à roulettes  
J’ai l’impression que « toute la pluie tombe sur moi » aujourd’hui. 
 
 
Des milliers de manifestants ont envahi la Place entre temps… Sylvestre et la Segnorita Adriana sont coincés au milieu de la manifestation avec l’énorme malle à roulettes… 
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main 
Dépêchons-nous !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), s’assoit sur la malle à roulettes 
Ça ne va pas être possible, ma petite dame. Je crois bien que nous sommes coincés au beau milieu d’une manifestation !?  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main 
J’ai envi de faire la fête avec eux. 
 
SYLVESTRE (essoufflé) 
C’est quoi encore ce délire ? Je crois qu’on aurait mieux fait de rester dans le train, Segnorita. Je me demande ce qui vous a pris de descendre à la gare de Pitesti ? Un caprice de plus !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Je voulais voir la kermesse de la ville. C’est magnifique, nous allons faire connaissance avec pleins de monde sur la place. La vie est belle à Roumanywood, mon petit Monsieur !  
 
SYLVESTRE 
Il ne s’agit pas d’une kermesse, ma petite dame, mais plutôt d’une manifestation d’ouvriers. Je vous préviens, on va se faire écraser par la foule. C’est du délire !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Vive la révolution !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), pousse l’énorme malle à roulettes 
Ce n’est pas une révolution, c’est juste une manifestation. Il y a belle lurette que la révolution est terminée. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Tant qu’il y aura des manifestions, il y aura de l’espoir ! Le peuple aura son mot à dire ! Les travailleurs pourront défendre leurs droits et vivre dans la dignité ! Vive la démocratie ! Et viva el popolo !  
 
 
 
SYLVESTRE (essoufflé), pousse l’énorme malle à roulettes 
C’est du délire ! Arrêtez, voyons, arrêtez ! On va se faire remarquer par les manifestants ! Je ne tiens pas à me faire pendre sur la place de la révolution… enfin… je me suis compris…  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Vive les manifestants ! Vive el popolo ! Vive la République !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), assis sur l’énorme malle à roulettes, se parlant à lui-même 
Depuis une semaine, cette femme me rend dingo, dingo, dingo ! Peuchère ! Qu’est-ce qui m’a pris de l’embarquer avec moi à Roumanywood ? J’aurai mieux fait de me couper une jambe. Arrêtez de crier aussi fort, on va nous prendre pour des espions du patronat.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Bien au contraire, Sylvestre, les braves travailleurs du monde entier savent reconnaître en moi l’une des leurs ! Ils savent ce qu’il en coûte de verser du sang pour libérer le peuple !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), se cache derrière l’énorme malle à roulettes 
Ça suffit, Segnorita ! Tout le monde a les yeux pointés sur nous. De quoi vais-je avoir l’air maintenant ? Je souhaiterais passer des vacances à Roumanywood dans le plus grand calme. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, le frappe avec son sac à main 
Cesse donc de grincher comme un nain de jardin, muchacho, et assume ! Prends la vie du bon coté ! Prends le temps de goutter à la lutte des ouvriers ! Vois dans leurs yeux la flamme qui renaît ! 
 
SYLVESTRE (essoufflé), grimpe sur l’énorme malle à roulettes 
C’est toi qui l’auras voulu, Muchacha ! « Viva la Revoluzione ! » Voilà ! Tu es contente maintenant ? C’est ce que tu voulais, hein ? C’est ce que tu voulais ? Tu voulais me voir crier sur la place, c’est bien ça ? Cette femme me rend dingo, dingo, dingo !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, le frappe avec son sac à main 
Je vous trouve très agité depuis quelques temps, Monsieur Sylvestre.  
 
SYLVESTRE (essoufflé), debout sur l’énorme malle à roulettes 
Mais il y a de quoi ! Vous me faites tourner en bourrique depuis 6 mois. (Il crie très fort) Je… commence… à péter les plombs !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main 
Décidément, quand ce n’est pas Monsieur le Comte de la Bouche-En-Biais qui râle à longueur de journée, c’est Monsieur Sylvestre le facteur.  
 
SYLVESTRE (essoufflé), assis sur l’énorme malle à roulettes 
Laissons le comte « et j’en passe » là où il est, pour une fois qu’il nous fiche la paix. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Râleur ! Râleur !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), assis sur l’énorme malle à roulettes 
Je ne râle pas, je m’exprime à haute voix ! « Vive la République ! » Et maintenant, allez-y, passez-moi les menottes si vous voulez !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main), lui tend un mouchoir 
C’est bien ce que je disais, il n’y en a pas un pour relever l’autre. Pauvre petit facteur ! Ses plombs ont lâchés. 
 
SYLVESTRE (essoufflé), debout sur l’énorme malle à roulettes, s’essuie les yeux avec le mouchoir 
Vous ne comprenez pas, Segnorita, que mon ami de « La Taverne des bons vins » nous attendait à midi pile pour déjeuner ? Vous ne comprenez pas que le prochain train à destination de Craiova ne part pas avant demain matin ?  
 
LA SEGNORITA ADRIANA (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Je vous rappelle qu’il est question que nous prenions le bus à la place du train. Il faut rester cool, facteur, il n’y a pas le feu au lac !  
 
SYLVESTRE (essoufflé), se rassoit sur l’énorme malle à roulettes 
Vous n’avez toujours pas compris que le bus fait grève les jours de manifestation. (Il pousse un cri) Cette fille me rend dingo, dingo, dingo ! Je vais péter les plombs !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, (lunette noire), le parapluie à la main, balance son sac à main 
Cela ne me dérange pas de rester un jour de plus ici. Alors, reste cool, muchacho, sinon je te dis bye, bye ! On a le temps d’aller chez ton copain. La taverne se trouve sur la route de Craiova, c’est bien ça ?  
 
SYLVESTRE (épuisé), assis sur l’énorme malle à roulettes, radotant entre ses lèvres 
Je vais péter les plombs… je vais péter les plombs… je vais péter les plombs…  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, (lunette noire), le parapluie à la main, saute de joie son sac à la main 
Hasta la vista ! Qu’est-ce qu’on attend pour faire la fiesta, facteur ?  
 
SYLVESTRE (épuisé), assis sur l’énorme malle à roulettes, lui arrache le sac des mains 
Cessez de balancer ce sac dans tous les sens, ça me file le bourdon. Et cette pluie qui ne finit pas de tomber. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, (lunette noire), le parapluie à la main, saute de joie  
S’il le faut, on ira en auto-stop jusqu’à la taverne, qu’en dites-vous ? Avec un peu de chance, on y sera avant la nuit tombée. 
 
SYLVESTRE, se couche sur l’énorme malle à roulettes 
C’est le délire ! Vaut mieux que je me couche !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Et maintenant, on va danser toute la journée ! Remuez-vous, vieille branche ! Ce n’est pas le moment de s’endormir ! (Elle secoue Sylvestre)  
 
SYLVESTRE, se lève 
Quel dingo ! Je vais me faire tirer les oreilles à mon arrivée à la taverne. Et toute la pluie qui tombe sur moi. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Après la pluie, vient le beau temps, Mister Postman ! Soyons positifs ! « Guardo il cielo come é bello ! »  
 
SYLVESTRE, placé à coté de la Segnorita Adriana 
Je sais bien qu’après la pluie… (essoufflé) 
Quand je pense qu’il y avait au menu une bonne « Mamaliga Maison »… je n’ai vraiment pas de chance dans la vie. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Vous n’allez pas vous remettre à râler, Sylvestre. Vous ne mangerez pas pendant notre séjour à Roumanywood. J’ai décidé de vous mettre au régime.  
 
SYLVESTRE, sursaute 
C’est une blague ? Et pour quelle raison ? 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, sort un éventail de son sac 
Vous avez choppé du bide en Argentine. Maintenant, vous devez surveiller votre ligne. 
 
SYLVESTRE 
Ah non, non, non ! Il n’est pas question que je regarde les autres manger pendant plus d’un mois. (Il se tient debout sur la malle et porte la voix) Je suis un homme de table qui fait honneur à mes hôtes ! Jamais je ne ferai le régime !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, secoue son éventail 
Je vous préviens, vous allez perdre votre souffle si vous mangez trop.  
 
SYLVESTRE, debout sur la malle, porte la voix 
Cette fille me rend dingo, dingo, dingo ! Je… vais… péter… les plombs !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, secoue son éventail 
Il faut être souple pour danser la « Zamba », aussi léger qu’une abeille qui renifle son miel !  
 
SYLVESTRE, debout sur la malle, porte la voix 
Moi, je suis le meilleur danseur de la terre. Moi, je sais danser le tango, Madame !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, le frappe avec son éventail 
Qui t’a parlé de tango, idiot ? Moi, je te parle de la « Zamba », la danse de la grâce. « Les belges ne mangent pas tous des frites et les brésiliens ne font pas tous du football que je sache » C’est quoi ce cliché sur les argentins ? Il n’y a pas que le Tango en Argentine !  
 
SYLVESTRE, debout sur la malle, porte la voix 
Et tous les français ne portent une baguette sous le bras et un béret basque sur la tête, je confirme. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Et tous les roumains n’habitent pas Bucarest. 
 
SYLVESTRE, debout sur la malle, porte la voix 
Et tous les français n’habitent pas Paris. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, le frappe avec son parapluie 
Ça suffit, Muchacho ! Lorsqu’on danse la « Zamba » , on ne se contente pas de gigoter des hanches comme un pingouin. C’est tout son corps et tout son être qui s’exprime. 
 
SYLVESTRE 
Oui, ben,… parlons-en de la « Zamba » ! Ça fait longtemps que j’attends mon tour, Segnorita Adriana. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Ton heure viendra, facteur !  
 
SYLVESTRE 
C’est sûr, ça promet d’être chaud pendant un mois et demi !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Arriva, arriva, arriva « Pequeno » ! 
 
SYLVESTRE 
En attendant, on est coincés sur la place avec les manifestants. (Il lui arrache le parapluie des mains) Et toute la pluie qui tombe sur moi !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, danse sous la pluie 
Arrête de râlez, muchacho, laisse-toi emporter par la foule.  
 
SYLVESTRE, chante et danse sur la place en frappant sur ses mains  
Qu’à cela ne tienne ! Prenons la vie du bon coté !!! « Si sento il mio ritmo ?... Per me tu sei speciale ! »  
 
La Segnorita Adriana danse en adressant des gros bisous à toute la population… des bisous qui envahissent la place… 
 
Tous les manifestants dansent sur la place… 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
La Segnorita Adriana (lunette noire) continue de danser sur la place en adressant des gros bisous à toute la population… Monsieur Sylvestre est allongé sur l’énorme malle à roulette le parapluie à la main au beau milieu de la place… 
 
Larisa « D » Wonder Plume (un dessin à la main), surgit, main dans la main avec Susie Taquine (la lapine) qui tient une pancarte à la main sur laquelle est écrit « Te Iubesc Roumanywood » 
 
LARISA « D » WONDER PLUME (un dessin à la main), main dans la main avec Susie Taquine (la lapine) sa pancarte à la main  
Viens avec moi, Susie Taquine, je vais te présenter au gentil facteur qui se repose sur la malle. (S’approche de Sylvestre) Buna ziua, Monsieur Sylvestre ! La vie est belle ? (Sylvestre ne répond pas) Allo ! Allo ! Tiens donc, le facteur est muet aujourd’hui... c’est étonnant de sa part !? D’habitude, il est très bavard. 
 
Sylvestre (allongé sur l’énorme malle à roulettes) ne parle pas 
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), la pancarte à la main  
Comment connais-tu le facteur, Larisa « D » Wonder Plume ? 
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Il accompagne Roberto pratiquement dans toutes ses aventures. C’est un monsieur toujours très cool et jovial. Il est originaire du sud de la France.  
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), la pancarte à la main 
Je crois bien que Monsieur Sylvestre s’est endormi sur la malle !?  
 
Sylvestre (allongé sur l’énorme malle à roulettes) ne parle pas 
 
LARISA « D » WONDER PLUME, placée près de Sylvestre, main dans la main avec Susie Taquine la lapine la pancarte à la main  
Il ne faut pas qu’il reste sous la pluie, il va être tout trempé.  
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), secoue Sylvestre 
Debout, mon petit père, vous allez attraper la grippe ! 
 
SYLVESTRE, allongé sur l’énorme malle à roulettes 
Circulez, il n’y a rien à voir ! 
 
LARISA « D » WONDER PLUME, secoue Sylvestre 
Vous avez entendu ce qu’a dit Susie taquine, facteur…  
 
SYLVESTRE, allongé sur l’énorme malle à roulettes 
Allez-vous-en ! Je ne veux rien savoir.  
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), secoue Sylvestre 
Larisa « D » Wonder Plume a réalisé un joli dessin pour le printemps.  
 
LARISA « D » WONDER PLUME, secoue Sylvestre 
Je l’ai dessiné pour votre ami Roberto… mais oui, vous savez bien… pour le concours du printemps… vous pensez qu’il viendra à Roumanywood ?  
 
SYLVESTRE, s’assoit sur l’énorme malle à roulettes le parapluie à la main 
J’ai compris… ce n’est pas aujourd’hui que je vais pouvoir râler tranquillement dans mon coin. (S’adressant à Larisa « D » Wonder Plume) Aux dernières nouvelles, Roberto se trouve en Jamaïque, Mademoiselle « Wonder Plume »… pour soit disant fêter son quinzième anniversaire de fiançailles avec Miss Maryl et la fanfare à bord d’une locomotive qui traverse le centre de l’île.  
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), la pancarte à la main 
C’est donc pour cette raison qu’il m’a planté en plein milieu du spectacle l’autre jour.  
 
SYLVESTRE, assis sur l’énorme malle à roulettes le parapluie à la main 
Et moi, il m’a abandonné cet hiver en Argentine dans le ventre de la baleine. 
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), la pancarte à la main 
Si jamais j’attrape ce coquin, je lui tire les oreilles. Et surtout, qu’il n’oublie pas que nous devons représenter la pièce « Cadeau Surprise New Look » le 19 mars dans l’école de Madame Maria « M » à Craiova pour la fête de la Francophonie.  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Mon professeur a déjà commencé les répétitions avec les élèves de ma classe. Roberto n’a pas intérêt de nous « poser un lapin » ! Je compte lui remettre mon dessin en main propre.  
 
(L’expression « Poser un lapin » signifie « ne pas venir au rendez-vous fixé ») 
 
 
SYLVESTRE, assis sur l’énorme malle à roulettes le parapluie à la main 
Quand je pense que cette andouille ne m’a même pas invité pour ses fiançailles ! Il y a vraiment de quoi râler !  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Tu penses qu’il viendra au printemps de Craiova, Sylvestre ? 
 
SYLVESTRE 
Je n’en sais strictement rien, ma petite dame… et puis je m’en moque. C’est un grand garçon, il fera ce qu’il veut. Sa vie le regarde après tout. (Puis il se couche sur la malle)  
 
SUSIE TAQUINE (La lapine), la pancarte à la main, en aparté avec Alina « C » Wonder Plume 
Dis donc,, ma fille, ce n’est pas toi qui m’a dit que Monsieur Sylvestre était un monsieur toujours très cool et jovial. Je le trouve plutôt grincheux. 
 
SYLVESTRE, allongé sur la malle 
Je ne suis pas dans mon assiette, aujourd’hui. J’ai manqué mon bus à cause de la manifestation… sans parler de Tata Adriana qui me rend dingo, dingo, mais alors dingo comme tout… celle-ci n’arrête pas de me faire tourner en bourrique depuis une semaine…  
 
SUSIE TAQUINE 
Mais alors, si Tata Adriana est à Pitesti, c’est donc que « Pequeno » est ici aussi. J’aimerais tellement serrer le petit dans mes bras. Il est si adorable. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, surgit en balançant son sac 
« Pequeno » est retourné chez sa mère. Il n’était pas question qu’il me suive jusqu’à Roumanywood. Cette fois-ci, j’ai l’intention de passer mes vacances en paix. En ce moment, le bébé fait ses dents et il hurle toute la nuit. Chaque matin, à mon réveil, j’ai la tête comme une pastèque. 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
SUSIE TAQUINE, lui saute au cou 
Tata Adriana ! Quelle joie de te revoir !!! J’adore ton nouveau rouge à lèvre qui laisse des traces sur les joues pendant des mois.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Comment vas-tu, ma coquine ?  
 
SUSIE TAQUINE, pendu à son cou 
En pleine forme ! Je te présente Larisa « D » Wonder Plume avec qui je dois jouer sur scène dans 15 jours environ à Craiova. On est venues faire un tour à la manifestation pour soutenir les ouvriers qui réclament une augmentation de salaire. On ne bougera pas d’ici tant qu’on n’aura pas obtenu satisfaction.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, fait un gros bisou à Susie Taquine qu’elle tient dans ses bras 
Tu es un amour de lapine, ma Susie ! (Elle l’embrasse) M’ouha ! M’ouha ! M’ouha ! 
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Bonjour Tata Adriana ! J’ai découvert en classe votre première aventure dans la pièce « les couleurs de la chance ». C’est dommage que votre neveu ne soit pas avec vous, on se serait bien amusé,… d’autant plus maintenant que Monsieur Sylvestre fait la grimace.  
 
SYLVESTRE, allongé sur la malle 
Je ne fais pas la grimace, je suis en colère tout simplement. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Ça commence à bien faire, Sylvestre ! Couchez-vous ! Bon, où en étais-je ?... oui, voilà… eh bien, « Pequeno » est resté en Argentine pour apprendre le tambour. Le bébé devra assurer la relève des musiciens plus tard.  
 
SUSIE TAQUINE, pendu à son cou 
Comment vas-tu, Segnorita ? Si j’avais su que tu viendrais à Roumanywood, je me serai parfumée à l’eau de vie, je me serais fait toute belle, j’aurai enfilé ma plus belle robe et je t’aurai proposé de m’accompagner à la kermesse de mon village pour y danser le folklore de Roumanywood avec des messieurs très galants et bien plus joyeux que ton grincheux de facteur qui ne m’a toujours pas fait le baisemain.  
 
SYLVESTRE, allongé sur la malle 
Fichez-moi la paix cinq minutes !  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Je reconnais que monsieur Sylvestre est très irritable, ces temps-ci. 
 
SUSIE TAQUINE, pendu à son cou 
Il ferait mieux de retrouver le sourire maintenant que le printemps arrive. 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Monsieur me fait la tête depuis une semaine. Ça lui passera. 
Ne t’en fais pas pour lui, ma Susie, mon petit doigt me dit que le « muchacho » ne va pas tarder à retrouver sa bonne humeur légendaire. Il n’est pas encore au bout du voyage. L’aventure ne fait que commencer. 
 
SYLVESTRE, bondit sur la malle 
En tout cas, c’est mal parti ! C’est que vos caprices de dernière minute me rendent suffisamment dingo comme ça.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Arrêtez de vous plaindre du matin au soir.  
 
SYLVESTRE, bondit sur la malle 
Résultat : non seulement je suis coincé au beau milieu de la place avec les manifestants… non seulement le bus ne partira pas aujourd’hui pour Craiova pour cause de grève… sans parler de la pluie qui tombe sur moi… et non seulement cela, mon ventre n’a rien avalé aujourd’hui… alors, ne croyez-vous pas qu’il serait grand temps de passer à table pour y manger un morceau ? Mon ventre commence à réclamer famine.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
C’est très bon signe, mon vieux !  
 
SYLVESTRE, fait un bond  
Qu’est-ce que vous me chantez là ? 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Votre estomac est sur le point de faire la diète. C’est parfait !  
 
SYLVESTRE 
Vous me prenez pour une andouille ou quoi ? 
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Le régime que j’ai conçu pour vous a été parfaitement étudié. Logiquement, vous devriez perdre plusieurs kilos de graisse d’ici à 15 jours.  
 
SYLVESTRE, grimpe sur la malle à roulettes et porte la voix haute 
Mais enfin, vous m’avez bien regardez : il n’est pas question que je fasse un régime à Roumanywood pendant mon séjour ! Que l’on m’apporte de la « Mamaliga » et du « Sarmale » ! Sans quoi je… vais… péter… les plombs !  
 
Butterfly Rose (baguette magique à la main), traverse la place, accompagnée de Ana « M » Wonder Plume » (sous la forme d’un papillon arc-en-ciel) qui distribue des petits cœurs en chocolat et à la cerise à tous les manifestants 
 
BUTTERFLY ROSE (masque en forme de papillon rose), surgit avec sa baguette à la main, portant une grande robe rose  
Vous ne péterez pas les plombs, monsieur Sylvestre. Vous allez vous ressaisir immédiatement, sinon, vous aurez droit à la fessée. Bonjour Facteur ! Bonjour Mesdemoiselles Wonder Plume ! Bonjour Tata Adriana ! (Elle fait une révérence à tout le monde)  
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
 
 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5 
 
 
SYLVESTRE, debout sur la malle à roulettes  
Ça par exemple ! Ne me dites pas que c’est vous, Butterfly Rose ?  
 
BUTTERFLY ROSE, sa baguette magique à la main  
Vous avez intérêt à vous tenir à carreaux, mon petit père, c’est compris ? Vous n’allez pas vous mettre à imiter Monsieur le Comte.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA, avec Susie Taquine dans ses bras 
Figurez-vous que Sa Majesté est devenu zen entre temps.  
 
SYLVESTRE, debout sur la malle à roulettes  
Ça nous fera des vacances à tous.  
 
BUTTERFLY ROSE, sa baguette magique à la main  
Je comprends mieux maintenant pourquoi nous n’entendons plus parler de lui depuis quelques mois.  
 
SYLVESTRE, lui fait le baisemain  
Vous permettez que je vous fasse le baisemain, ma jolie. Mais dites-moi, quelle jolie robe !  
 
BUTTERFLY ROSE, sa baguette magique à la main  
C’est pour mieux t’éblouir, « andouille toi-même » ! J’ai cru comprendre que Monsieur Sylvestre « avait une dent contre » son ami Roberto. 
 
SYLVESTRE, debout sur la malle à roulettes  
Ce n’est pas exactement cela… à vrai dire… 
 
ANA « M » WONDER PLUME (papillon arc-en-ciel), lui tend la petite boite qui contient des petits cœurs au chocolat et à la cerise 
A vrai dire, une petite friandise au chocolat vous ferait le plus grand bien au moral, monsieur le grincheux.  
 
SYLVESTRE, descend de la malle à roulettes  
Ça par exemple ! Quelle jolie boite en forme de coeur !  
 
ANA « M » WONDER PLUME (papillon arc-en-ciel), lui tend la petite boite qui contient des petits cœurs au chocolat et à la cerise 
Cette boite est magique : « aussitôt vide aussitôt remplie ». Des petits cœurs en chocolat et à la cerise apparaissent en permanence au fond de la boite. Qu’attends-vous pour vous servir, facteur ?  
 
SYLVESTRE  
Je regrette, je ne peux pas en manger, ma diététicienne me l’interdit.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Si cela peut vous rendre joyeux, allez-y, donnez-vous en à cœur joie ! A condition de ne pas en abuser.  
 
SYLVESTRE, se saisit d’une friandise  
Dans ce cas, je ne me ferai pas prier plus longtemps. (Il déguste son petit cœur en chocolat) Hum ! Délicieux !  
 
BUTTERFLY ROSE, sa baguette magique à la main  
Comment vous sentez-vous à présent, Sylvestre ? Votre moral va-t-il beaucoup mieux ? 
 
SYLVESTRE  
Je suis le plus heureux des hommes.  
 
LA SEGNORITA ADRIANA 
Ce n’était pas trop tôt.  
 
SYLVESTRE  
Je n’ai toujours pas compris ce que vous venez faire à Roumanywood, Butterfly Rose ?  
 
BUTTERFLY ROSE, sa baguette magique à la main  
Je suis venue faire apparaître le printemps dans le cœur des hommes et des femmes !  
 
SYLVESTRE, reprend un petit coeur dans la boite 
Bon courage !  
 
LARISA « D » WONDER PLUME 
Le printemps arrive à quelle heure, Butterfly Rose ?  
 
SYLVESTRE, s’assoit sur la malle le parapluie à la main 
Ce n’est pas demain la veille qu’il arrivera, ma fille, étant donné que toute la pluie tombe sur moi. Je préfère me coucher en attendant son arrivé ! (Il se couche sur la malle)  
 
BUTTERFLY ROSE, secoue sa baguette magique  
Nous n’allons pas tarder à le savoir, ma fille. Justement, voici Martisoara ! (Elle secoue sa baguette en direction de Larisa « D » Wonder Plume qui se transforme en papillon tricolore) Laisse entrer le soleil dans ton coeur, ma fille !  
 
Martisoara et Emanuel « Wonder Plume » traversent la foule des manifestants à bord du carrosse d’or décapotable conduit par la licorne, éclairé par un rayon de soleil… 
 
Le carrosse d’or laisse traîné derrière lui une tâche arc-en-ciel… 
 
 
EMANUEL "WONDER PLUME" (toujours en pyjama), est debout dans le carrosse 
Laissez place au printemps, Messieurs Dames ! Laissez place à l’espérance ! La princesse de Roumanywood a un message à nous délivrer !  
 
MARTISOARA 
Laissez place à la joie !  
 
LA LICORNE, aperçoit Sylvestre 
Voyez qui je vois, mes amis : Monsieur Sylvestre est venu vous rendre visite à Roumanywood. La vie est belle, Monsieur Sylvestre le facteur ?  
 
SYLVESTRE (assis sur l’énorme malle à roulettes), fait un bond 
Ça par exemple ! Ne me dis pas que c’est toi, ma jolie licorne ? Je n’en crois pas mes yeux ?  
 
LA LICORNE, aperçoit Sylvestre 
Tu n’as pas l’air en grande forme, mon petit monsieur !? Quelque chose ne va pas? 
 
BUTTERFLY ROSE 
Sans doute que notre facteur régional n’a pas mangé suffisamment de « jolis cœur » ?  
 
SYLVESTRE, saute au cou de la licorne 
Maintenant que tu es là, jolie licorne, je suis vraiment le plus heureux des hommes. Tu es l’arc-en-ciel de ma vie ! Tu es ma lumière !  
 
LA LICORNE, aperçoit Sylvestre 
Où comptes-tu aller avec Tata Adriana et cette énorme malle, facteur ? 
 
SYLVESTRE 
Nous sommes sensés prendre la route pour Craiova… hélas, la manifestation nous fait perdre un temps fou. On n’est pas près quitter Pitesti. 
 
LA LICORNE, aperçoit Sylvestre 
Cela tombe très bien, nous aussi !  
 
SYLVESTRE 
Tu veux dire que… 
 
MARTISOARA 
En voiture, Monsieur Sylvestre ! La route du printemps est encore longue !  
 
BUTTERFLY ROSE 
Vous vous rendez toujours à la « Taverne des Bons Vins ». 
 
SYLVESTRE 
Effectivement… mais comment l’avez-vous deviner, ma jolie ? 
 
BUTTERFLY ROSE 
Mon petit doigt n’a plus de secret pour moi.  
 
SYLVESTRE, la prend par le bras et ‘entraîne vers le carrosse 
Quant à moi, un jour ou l’autre, je finirai bien par deviner qui se cache sous votre masque en vérité. 
 
Sylvestre aide Butterfly à grimper dans le carrosse… 
 
EMANUEL "WONDER PLUME" (toujours ne pyjama) 
En route pour Craiova, les amis !  
 
Tout le monde grimpe à bord du carrosse qui traverse la foule des manifestants, traînant derrière lui un arc-en-ciel, les rayon du soleil éclairant leur chemin dans un ciel nuageux… 
 
La Segnorita Adriana grimpe dans le carrosse avec Susie Taquine dans ses bras… 
 
LARISA « D » WONDER PLUME (papillon tricolore) et ANA « M » WONDER PLUME (papillon arc-en-ciel) suivent le carrosse… 
« Que les rayons du soleil éclairent notre chemin ! »  
 
Un nuage de fumée rose envahit les lieux... 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
 
 
 


 

(c) emilien Casali - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 3.04.2022
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